Les différentes maladies du chat Bengal.
Le Bengal est une race de chat prédisposée génétiquement à plusieurs maladies et problèmes de santé
Les maladies héréditaires:
La PK Def (Déficience en Pyruvate Kinase)
La Déficience en Pyruvate Kinase, ou « PK-def », atteint principalement l'Abyssin, le Somali et le bengal.
C'est une maladie génétique dérivant d'une mutation du gène codant pour la PK sur les chromosomes du chat.
C'est une mutation autosomale, donc non liée au sexe, et récessive ce qui signifie que pour être atteint par la maladie, le chat doit avoir à la fois l'allèle muté transmis par son père et l'allèle muté transmis par sa mère, donc être homozygote pour l’allèle muté.
Si l'allèle « A » est l'allèle ne portant pas la maladie et « a » l'allèle muté porteur de la maladie, on aura ainsi :
un chat de génotype AA, du point de vue phénotype n'a pas la PK-def, c'est un chat sain ;
Un chat de génotype Aa, n'est pas non plus atteint par la PK-def, mais c'est un porteur sain ;
Un chat de génotype aa, sera atteint par la PK-def et c'est un chat homozygote.
Le chat Aa, porteur sain, n'aura jamais aucun symptôme, mais transmettra statistiquement la maladie à 50% de ses descendants.
La pyruvate kinase est une enzyme qui intervient dans le métabolisme de production d'énergie par dégradation des sucres dans les globules rouges. Si ces derniers manquent de PK, le métabolisme en souffrira et les globules rouges mourront par hémolyse, d'où une anémie chez le chat atteint. Cette anémie peut être plus ou moins grave, la durée de vie des chats atteints variant de un à treize ans car cette anémie est régénérative et peut donc apparaître de façon intermittente, avec des rémissions dans la maladie. Le diagnostic est affirmé par la réalisation d'un test ADN montrant le gène muté et permettant de tester le statut du chat, c'est à dire d'identifier s'il est porteur de deux gènes sains, de deux gènes défectueux ou d'un de chaque.
La PRA-b (Atrophie progressive de la rétine)
L’atrophie progressive de la rétine (PRA-b) provoque une dégénérescence de la rétine. La maladie progresse d’autant plus vite qu’elle est apparue tôt dans la vie du chat, et aboutit à terme à une cécité totale.
Le mode de transmission est identique à celui de la PK Def ( voir au dessus)
Comprendre les résultats du test : PRA-b
Résultat du test PRA-b – Atrophie Progressive de la Rétine du Bengal statut ( )État de santé
N/N : Aucune copie de la mutation PRA-b, L'animal est NORMAL
N/PRA-b : 1 copie de la mutation PRA-b, L'animal est NORMAL
PRA-b/PRA-b : 2 copies de la mutation PRA-b, L'animal est ou sera ou pourra être affecté
LE HCM (Hypertrophic Cardiomyopathy)
L’hypertrophie cardiaque est une maladie héréditaire et incurable qui affecte les chats, toutes races confondues. Elle se caractérise par un épaississement anormal des parois musculaires du coeur.
Depuis les années 1970, on admet que cette maladie est la cause fréquente d’arrêt cardiaque, de thrombose et de mort soudaine. Les chats affectés par cette maladie ne montrent généralement aucun signe avant l’âge de 6/8 mois et le diagnostic HCM ne s’établit que sur plusieurs années, c’est pourquoi, un examen du cœur par un spécialiste doit être pratiqué plusieurs fois au cours de la vie d’un chat et idéalement avant ses 2 ans
Symptomes
Parmi les symptômes possibles, on peut rencontrer :
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Fatigue rapide lors d'exercice physique,
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Insuffisance cardiaque (arythmie, tachycardie, souffle au cœur),
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Embolie ou oedème pulmonaire,
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Difficulté à respirer,
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Paralysie des membres arrières secondaire à l'embolie d'un caillot (ou thrombus) qui se forme généralement dans l'oreillette gauche très anormalement dilatée.
Au stéthoscope, le rythme cardiaque peut être tout à fait normal. Il arrive toutefois régulièrement qu'aucun des symptômes ci-dessus n'ait été remarqué lorsque survient la mort du chat.

FIV/FELV
Deux maladies infectieuses fréquentes et redoutables. La leucose féline et le syndrome d’immunodéficience féline sont deux maladies contagieuses provoquées par des virus différents, le virus leucémogène félin (ou FeLV) et le virus de l’immunodéficience féline (ou FIV), appartenant tous deux à la même famille des rétrovirus.
Ces deux maladies affectent exclusivement les chats. Aucun cas de transmission à l’homme ou au chien n’a été décrit. FIV comme FeLV restent encore, à l’heure actuelle, sans traitement et sont mortels à 100 %, le FeLV étant une des premières causes de mortalité chez le chat.
DES INFECTIONS QUI RESTENT “CACHÉES” PENDANT PLUSIEURS ANNÉES
Au moment même de la contamination, votre chat peut présenter quelques symptômes discrets et passagers :
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baisse de forme,
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fièvre,
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extinction de voix (due à la multiplication du virus du FeLV dans les ganglions pharyngiens).
Passé cet épisode, qui peut rester inaperçu, s’écoule une phase qualifiée d’asymptomatique, pendant laquelle votre chat est porteur du virus mais ne présente aucun trouble. Cette phase silencieuse peut durer de quelques mois à quelques années pour le FeLV (mais rarement au-delà de 4 années), et se prolonger pendant plusieurs années pour le FIV (jusqu’à parfois 10 ans). Durant cette période, et sur les conseils de votre vétérinaire, il est important de poursuivre les vaccinations habituelles contre le coryza et le typhus.
UNE ÉVOLUTION INEXORABLE
Une fois les symptômes du FeLV ou du FIV déclarés, la dégradation de l’état général peut être très rapide, avec des anémies, le développement de tumeurs ou de leucémies. En phase terminale, coryza, gingivite et gastroentérite viennent aggraver la pathologie du chat immunodéprimé. Il n’existe pas, aujourd’hui, de traitement spécifique contre l’infection par le virus leucémogène félin (FeLV) ou par le virus de l’immunodéficience féline (FIV). C’est la raison pour laquelle la prévention reste la meilleure des protections.
DES MODES DE TRANSMISSION BIEN IDENTIFIES
Le virus leucémogène félin (FeLV) se transmet par les sécrétions :
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la salive (lors de léchage mutuel),
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les expectorations,
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les matières fécales ou l’urine (lors de l’utilisation de bacs à litière communs),
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le lait lors de l’allaitement des chatons.
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la transmission au cours de la gestation elle-même est fréquente entre la mère contaminée et sa portée.
Le FIV, en revanche, ne se transmet que lors de morsure profonde, entraînant un contact directe entre les sangs des deux chats, à l’occasion d’une bagarre. La transmission du virus FIV de la mère à ses petits est très rare.
DES FACTEURS DE RISQUES CONNUS
Les risques auxquels est soumis votre animal varient en fonction de son sexe, de son mode de vie et de son âge. Les chats entiers, mâles, ayant accès à l’extérieur, sont les plus exposés puisque leur vagabondage les conduit à faire des rencontres et à se bagarrer, dès leur puberté, puis lors de la saison des amours. C’est donc dès son plus jeune âge que vous devez tester et protéger votre chat.
DES TECHNIQUES DE DÉPISTAGE EFFICACES
Le dépistage du FeLV et du FIV, s’effectue grâce à une prise de sang. Pour le confort de votre chat, il a été mis au point des tests simples et pratiques, réalisables par votre vétérinaire au cours de sa consultation. Quelques gouttes de sang suffisent à pratiquer le test de dépistage de l’un et l’autre des virus. Rapide, ces tests permettent à votre vétérinaire de vous rassurer et de pouvoir vacciner votre chat, ou d’établir en quelques minutes un diagnostic fiable de l’infection.
LA VACCINATION, LA MEILLEURE PROTECTION
Actuellement, il n’existe pas de vaccin contre le FIV.
Le coronavirus felin
Il existe deux formes de FCoV (Coronavirus félin). L’une est responsable d’une maladie mortelle chez le chat, à savoir la péritonite infectieuse féline ou PIF. Cette grave pathologie touche majoritairement les jeunes chats âgés entre 6 mois et 2 ans, mais n’épargne pas non plus les chats coutumiers des expositions félines ni ceux qui vivent en groupe. Enfin, ceux déjà atteint par la leucose ou bien par le Sida du chat sont aussi plus souvent touchés par cette maladie que leurs congénères. Faisons le point sur ce coronavirus félin, ces différentes formes, comment il peut muter d’une forme à l’autre et faisons le point sur la péritonite infectieuse féline.
Le coronavirus est le mal-aimé des virus présent chez plus de 95% des chats, toutes races confondues.
Comme le Bengal est un grand sensible du système digestif, il est fort possible que vous puissiez savoir lorsque votre chat sécrète le virus. Un des symptômes immédiat chez le Bengal est la diarrhée… et oui, la majorité des chats domestiques sécrèteront le coronavirus sans même une seule selle molle!
Règle générale et outre quelques rares exceptions, le coronavirus gardera sa forme entérite soit bénigne entrainant selles molles et parfois vomissements temporaires. La forme digestive peut s’avérer être parfaitement asymptômatique mais cela est plutôt rare chez le Bengal.
Le coronavirus se “réveille” normalement lors de période de stress, de modifications à la routine de l’animal ou lorsque son système immunitaire est affaibli.
Généralement sous sa forme la plus bénigne soit entérite, il peut arriver que le coronavirus se transforme et qu’il mute en péritonite infectieuse féline aussi appelée la PIF. Rassurez-vous ces cas sont rares mais voici quelques symptômes à ne pas négliger:
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Perte d’appétit
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Fièvre
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Léthargie
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Perte de poids
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Difficultés respiratoires
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Néphrites
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Hémorragies oculaires
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Tremblements, convulsions ou paralysies
Nous recommandons évidement en tout temps de consulter votre vétérinaire.
La péritonite infectieuse féline (PIF) est une maladie infectieuse due à un Coronavirus.
Le coronavirus est un virus très contagieux.
La PIF est une maladie complexe pour laquelle on distingue deux grandes formes : une forme « humide », associée à des épanchements, et une forme « sèche » se traduisant par des granulomes.
Le terme de « péritonite infectieuse » est relativement inapproprié puisque cette affection peut ne s’exprimer, par exemple, que par une fièvre isolée ou un problème oculaire.
Les signes cliniques de la péritonite infectieuse féline sont très polymorphes
La PIF concerne plus particulièrement deux types de populations : jeunes chats (de 3 mois à 3 ans) et chats âgés (10 à 14 ans). Les chats atteints sont pratiquement toujours issus d’un effectif important (chatteries, refuges, élevages,…).
L’incubation de la maladie va de quelques jours à plusieurs mois. Elle débute généralement par des signes peu spécifiques : fièvre, perte d’appétit, dégradation de l’état général, amaigrissement, muqueuses plus pâles ou ictériques, …
Dans les formes humides, des épanchements apparaissent au niveau de l’abdomen ou du thorax (pleurésie).
Lorsqu’il existe, l’épanchement abdominal est l’expression d’une inflammation du péritoine (d’où le nom de la maladie). Il présente le plus souvent un aspect jaune paille visqueux assez évocateur. L’épanchement pleural est responsable de troubles respiratoires.
Dans les formes sèches on peut trouver des atteintes oculaires (iridocyclite) mais aussi des atteintes granulomateuses pulmonaires, rénales, hépatiques, nerveuses, ganglionnaires ou intestinales.
La distinction entre ces deux formes est théorique car elles peuvent co-exister ou se succéder.
Un diagnostic difficile pour la péritonite infectieuse féline (PIF)
Le grand polymorphisme des signes cliniques et l’existence de différentes « sous-familles » de Coronavirus expliquent pourquoi le diagnostic de certitude de la PIF peut être très difficile à établir et pourquoi les examens sérologiques doivent être interprétés avec beaucoup de prudence.
Une synthèse prenant en compte le contexte dans lequel vit l’animal, les signes cliniques, les résultats des examens biologiques, des tests sérologiques, … est indispensable pour pouvoir conclure.
Ainsi, pour schématiser, on admet qu’un chat malade présentant une sérologie positive n’est atteint de PIF que si tous les autres éléments (cliniques, sanguins,…) vont dans ce sens.
En revanche, si sa sérologie est négative, le diagnostic de PIF est peu probable (mais pas formellement exclu).
Inversement, chez un chat sain, une sérologie positive signifie simplement que l’animal a été en contact avec un Coronavirus et à ce stade, l’évolution n’est pas prévisible.
Une surveillance et des contrôles sont à mettre en place.
Les techniques de PCR quantitative sont maintenant intéressantes à utiliser mais n’apportent que des informations complémentaires en terme de diagnostic.
Pronostic et traitement de la péritonite infectieuse féline (PIF)
La PIF est une maladie de très mauvais pronostic, avec un taux de mortalité de pratiquement 100 %. L’évolution se fait en moyenne sur 2 à 5 semaines.
Il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique mais uniquement des traitements palliatifs.
Prévention de la péritonite infectieuse féline (PIF)
Aucun vaccin n’est actuellement disponible en France.
La prévention repose donc uniquement sur une gestion très rigoureuse des chatteries et élevages : isolement de tout nouvel entrant pendant 30 jours et test sérologique (ou PCR) avant son introduction dans un effectif séronégatif. Nouveau dépistage et isolement de 3 semaines des animaux de retour à l’élevage après une saillie.
Dans les élevages atteints, les animaux doivent être répartis par lots en fonction des tests de dépistage. Le virus est excrété par les selles de l’animal malade et la contamination se fait par contact direct ou par l’intermédiaire de la litière, des caisses de transport, des chaussures, …
Espèces et races prédisposées
La péritonite infectieuse féline peut toucher tous les félidés domestiques ou sauvages. Certains auteurs suspectent une prédisposition de certaines lignées en particulier chez les chats Bengals, British shorthair, Persans, Rex Cornish et Sacré de Birmanie.
La maladie n’est pas contagieuse pour les autres espèces, Homme inclus.